En Marge de l'Actualité N° 45 - 09 Novembre 2011

Publié le par Mission Catholique

« Nouvelle abbesse chez les Clarisses »

 

Mgr. Hubert Coppenrath, archevêque émérite

 

Tous les trois ans, les Clarisses tiennent un chapitre d’élection pour élire leur abbesse, la sœur vicaire et une ou plusieurs assistantes suivant l’importance du monastère. On retrouve cette coutume des élections des supérieurs, sous une forme ou sous une autre dans tous les ordres religieux. Ce qui a fait dire à certains observateurs que les religieux sont à l’origine de l’apparition de la démocratie dans le monde.

En fait, chez les religieux, il ne s’agit pas de démocratie. En effet, les électeurs n’élisent pas celui qui les représentera le mieux, mais celui dont ils estiment qu’il est celui que Dieu veut. Et le supérieur ne tient pas ses pouvoirs de ceux qui l’ont élu mais de Dieu. Dans toutes ses décisions, il devra donc s’efforcer de se déterminer selon ce qu’il pense être la volonté de Dieu.

Pour remplacer la sœur Hélène Roy qui gouvernait le monastère depuis 6 ans, les professes solennelles, seules admises à voter, ont choisi la sœur Mary-Philip Glova, Philippinne, arrivée en Polynésie en 1992 qui exerçait jusqu’ici les fonctions de maîtresse de formation.

La communauté du monastère est actuellement composée de 13 religieuses : 8 professes à vœux perpétuels, 4 professes à vœux temporaires et une novice. Il y a 2 Canadiennes, 1 Philippine, 2 Ni-Vanuatu, 1 Wallisienne, et 7 sœurs originaires de Polynésie Française.

Le monastère d’Outumaoro a été prévu pour 15 religieuses, mais compte tenu des intentions d’entrée qui se sont manifestées, les moniales ont estimé que le moment est venu d’agrandir le monastère ; trois nouvelles cellules sont donc en construction.
Lorsque les premières Clarisses sont arrivées, il y a 28 ans, les pessimistes ont prédit qu’il n’y aurait jamais de Clarisses polynésiennes, car la vie monastique est trop exigeante pour les Polynésiennes.  Ils se sont heureusement lourdement trompés. Une fois de plus, nous constatons que ce n’est pas la facilité qui attire les jeunes, mais l’appel à donner le meilleur de soi-même à une cause qui mérite tous les sacrifices. Ceux qui croient que, pour avoir des vocations sacerdotales, il faut ouvrir largement la porte à toutes les facilités, se trompent.

 + H.C.

Publié dans Église locale

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